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 1802 NAISSANCE  DE  PETITES  EGLISES DITES : « ANTI CONCONDATAIRES »

La mise en place de nouveaux épiscopats fut suivie par l'émergence à travers la France et la Belgique, de petits groupes de chrétiens qui refusèrent les termes du concordat.

Ils avaient pour nom «LOUISET» en Bretagne, «DISSIDENTS» dans le Poitou, «JANSÉNISTES» à Lyon, «CLEMENTlNS» en Normandie, « FILOCHOIS » en Touraine, « FIDELES» en Provence, «STEVENNISTE» en Flandre belge, « PURS» en Picardie. Leur doctrinaire, en France, sera le Père CHAIX, dominicain Lyonnais et en Belgique, Monseigneur Corneille STEVENS, ancien Vicaire général de Namur.

MONSEIGNEUR CORNEILLE STEVENS,

FONDATEUR DE LA

« PETITE  EGLISE  ANTI  CONCORDATAIRE »

Le Père Corneille STEVENS issu d'une vieille famille Wavrienne de magistrats catholiques fit une carrière cléricale au sein du diocèse de Namur. Chanoine et Vicaire général «SEDE VACANTE», il s'opposa dès 1795 à l'ordre républicain français suivant ainsi l'exemple de son archevêque Monseigneur de Frankenberg.

Il quitta sa charge et rejoignit la clandestinité en compagnie d'autres prêtres dissidents. Rejoint également par de nombreux fidèles, il écuma la Wallonie de ses prédications, formant de nombreux groupes de fidèles Stévennistes qui resteront toute leur vie hostiles à Napoléon et à son clergé concordataire.

Il s'organisa et imprima de nombreux tracts. La gendarmerie impériale le traqua sans résultat.

1805 LA PETITE EGLISE EST NEE

Dès 1805, le Père Corneille STEVENS sera le pasteur infatigable de la Petite Église et de ceux qui s'estimaient être les seuls vrais croyants au point d'organiser une Eglise parallèle à l'Église Officielle.

L'Église anti-concordataire comptera de nombreux groupes et communautés de fidèles.

L'opposition systématique des Stévennistes au régime Napoléonien  cessa avec la chute de l'Empire Français. Le père Corneille STEVENS, fatigué après 20 années de lutte incessante, vécut les dernières années de son existence dans une maison de la rue de Nivelles à Wavre.

LA PETITE EGLISE SURVIT A SON FONDATEUR

La Petite Église, continua d'exister sous l'autorité de son nouveau chef, l'abbé Gilles François THEYS, ancien curé catholique Romain de Jumet. La Petite Église allait encore se radicaliser.

LE CONCORDAT EN FRANCE

En France on observa les mêmes effets : les fidèles suivirent en grand nombre ceux qui refusèrent le concordat. Les dissidents formèrent, à partir de 1810, des communautés hermétiques.

Un bref du Pape Pie VII daté du 27 septembre 1820 décréta la «Petite Eglise» schismatique.

Le bref pontifical sera cependant interdit de publication par ordre du Roi Louis XVIII qui respectait profondément les sacrifices concédés par les fidèles de la Petite Eglise.

L'année 1847 verra aux Aubiers le décès du dernier prêtre Romain anti-concordataire, le Père OZOUF. Privée de prêtres, la dissidence s’organisa en désignant des responsables parmi les anciens.

1830 : LA PETITE ÉGLISE STEVENNISTE  SURVIT

La Petite Eglise instituera la «Communion d'intention» et de plus une liturgie propre à assumer la continuité du culte. Cette absence de clergé était le fait du refus des évêques anti­concordataires d'ordonner de nouveaux prêtres. Dès lors, n'ayant d'autre alternative que la clandestinité, les communautés Stévennistes se fermèrent au monde extérieur.

1858 : ERE INDUSTRIELLE

Au Père Auguste STAMANE succéda en 1858, le Père Joseph DENIS.

1900 : LES TENTATIVES OECUMENIQUES

Au Père Romain GONDRY, décédé à Saintes en 1894, succéda le 2 mai 1895, le Père Léon BRUYNBROECK. Ce dernier, tenta un projet d'entente avec l'Union Vieille Catholique d'Utrecht. Le projet d'un rapprochement avec cette Eglise Indépendante de Rome se concrétisera par deux rencontres aux Pays-Bas. Le Père Félix HEMBRESIN prit le relais le 20 décembre 1904.

1905  ABOLITION DU CONCORDAT EN FRANCE

ET SEPARATION DE L’EGLISE ET DE L’ETAT

En France, l'anticléricalisme battait son plein, et l'année 1905 verra l'abolition du concordat par le parlement Français.

LE PAPE PIE X  APPEL LA  PETITE EGLISE

Le Pape Pie X, lança la même année un appel de ralliement aux fidèles de la Petite Eglise.

Se succèdent :

le Père Louis ANTOINE,

le Père Félix HEMBRESIN,

le Père Adrien GORIEUX,

le Père Liévin CORBIER,

le Père Emile MARTENS,

le Père Léon DELHASSE.

1945 FIN DE LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE

Le Père DELHASSE se déclara favorable à l'ouverture des communautés à des Chrétiens d'autres confessions chrétiennes pour peu qu'ils soient le fait des hommes et des femmes tolérants et de bonne volonté.

  1. LE CARDINAL  GERLIER  (l’archevêque Romain de Lyon)  RECONNAIT LA PETITE EGLISE

Au cours de ces deux derniers siècles, l'existence de la Petite Église avait toujours été pour l'Église Catholique Romaine sujet à controverse.

Aussi, après la seconde guerre mondiale, le cardinal GERLIER, archevêque de Lyon fut, dès 1946, l'instigateur de la politique de rapprochement du Vatican avec La Petite Église.

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1948 : LE PAPE PIE XII  AUTORISE  LA PETITE EGLISE…

En 1948, le Pape Pie XII autorisait les fidèles de la Petite Église de France qui souhaitaient se soumettre à ne plus faire abjuration ou déclaration de principe de soumission à l'autorité de l'Église Catholique Romaine. Dans un même temps, les sacrements administrés par La Petite Eglise, comme le baptême ou le mariage, étaient considérés comme valides aux yeux de l'Église Catholique Romaine.

1952 EN BELGIQUE, UNE COMMISSION DE PRETRES  CATHOLIQUES  EST  INSTALLEE

En Belgique, sur l’initiative de l'Archevêché de Malines-Bruxelles sera installée, en 1952, une commission mixte composée à la fois de délégués des communautés Stévennistes de Hall et de Leerbeck ainsi que des prêtres catholiques romains spécialisés en droit et en histoire ecclésiastique. Cette commission fut chargée par les deux parties d'étudier et de gommer, les points de divergence entre Catholiques Romains et Stévennistes. Un «modus vivendi» permettait, à long terme, le retour des dissidents au sein de l'Église Catholique Romaine.

1955 : LE VATICAN DELEGUE DEUX EVEQUES ROMAINS  AUPRES  DE  LA  PETITE  EGLISE

Le 20 décembre 1955, le Vatican délégua deux visiteurs apostoliques, Monseigneur DEROUINEAU pour La Petite Église du Poitou, et Monseigneur MOREELS pour La Petite Eglise Stévenniste de Belgique.

1965 LA PETITE EGLISE RECOIT LES SACREMENTS ROMAINS

Le 20 décembre 1965 à Notre Dame de la Pitié, à 10 km de Bressuire, 130 membres de La Petite Eglise de France acceptèrent pour la première fois depuis 1847 de recevoir les  Sacrements (confession, communion et confirmation des enfants) des mains du clergé catholique romain.

1968 LE PERE BAUSIER

Au décès du Père DELHASSE en 1949, ce fut le Père Ernest BAUSIER de Ghislenghien qui lui succéda. La Petite Église, au sortir de la guerre, était mal en point, c'est la raison pour laquelle, le Père Ernest BAUSIER transmit prématurément sa charge en 1968, à son fils Amédé dit Aimé.

1979 LE PERE CHISTIAN: UN NOUVEAU DEPART

Le Père Ernest BAUSIER eut pour successeur son propre fils Aimé BAUSIER. C’est lui qui redonna à la Petite Eglise un véritable clergé. Son continuateur est le Père CHRISTIAN, 14ème Père spirituel de la Petite Eglise. Sous son action courageuse, la Petite Eglise fut rebaptisée : « Petite Eglise Apostolique Vieille Catholique ».

  • « Petite Eglise » de part ses origines anti-concordataires,

  • « Apostolique » grâce à son clergé possédant incontestablement la filiation Episcopale,

  • « Vieille Catholique » parce que sa filiation Apostolique provient directement des Vieux Catholiques d’Angleterre via la consécration épiscopale du Père Amédé BAUSIER le 1er Juin 1971 à Bruxelles par Monseigneur Charles BREARLY Archevêque Primat de la Sainte Eglise Vieille Catholique d’Angleterre.

L’arrivée à l’épiscopat du Père LAURENT BERNARD, puis sa nomination de « Visiteur Apostolique de France » donne une nouvelle impulsion en Europe à la Petite Eglise. Le Père LAURENT est en effet l’auteur de plusieurs livres concernant les aspects opératifs du Christianisme.  Sa nature de Théologien et de Métaphysicien permet de nombreuses explications simples et logiques de la tradition Chrétienne, mieux adaptées à notre époque.

De nombreux projets pour faire connaître la Petite Eglise sont en cours de réalisation. Gageons que ce pari audacieux, aidé par le ciel, apportera ses fruits spirituels en occident, où notre belle religion recule inexorablement devant la poussée islamique…

Extraits remaniés du livre historique,

« Le murmure des sans voix » de Monseigneur Christian Vestraet, édition du Vieux Lys, 2002