Loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation des Églises et de l'État

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Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l'État.

(Publiée au Journal officiel du 11 décembre 1905).

Document d'archive

loi-1905-1-p.jpgLoi 1905 2 pLa loi de séparation des Églises et de l'État est un événement important de la société française.

Adoptée à l'initiative du député socialiste Aristide Briand le 9 décembre 1905, qui prend parti en faveur d’une laïcité sans excès, elle est avant tout un acte fondateur dans l'affrontement violent, qui a duré presque vingt-cinq ans et qui a opposé deux conceptions sur la place des Églises dans la société française.

Elle remplace le régime du concordat de 1801, qui est toujours en vigueur en Alsace-Moselle pour des raisons historiques (les élus alsaciens en faisaient une des trois conditions d'acceptation de leur rattachement à la France en 1919, sans quoi ils demandaient un référendum, que la France ne pouvait prendre le risque de perdre après une guerre si meurtrière).

Elle ne trouva son équilibre qu'en 1924 avec l'autorisation des associations diocésaines qui permit de régulariser la situation du culte catholique.

Concernant la séparation de l'église et de l'état, les Religieux ne sont plus des fonctionnaires rémunérés par le gouvernement. Ils doivent donc subvenir à leurs propres besoins ainsi qu'à ceux de leur église. Or l'entretien du culte (bâtiment, ménage, vêtements de cérémonie, ornements liturgiques, etc...) revient souvent cher. Un don est demandé afin de couvrir tous ces frais, mais il existe une autre raison plus fondamentale encore.

Le chrétien doit mériter les grâces qu'il demande à Dieu par l'intermédiaire de ses prêtres, cela quelle que soit la grâce espérée (baptême, communion, mariage, exorcisme, bénédiction, etc...) . Or si le prêtre a fait don de sa propre vie au seigneur, il n'est pas possible de demander la même chose au simple fidéle. Il fut donc décidé, depuis des siècles, qu'en échange d'un sacrement, le chrétien puisse s'acquitter de sa dette spirituelle par un don matériel.